Daniel F. Malan
Un pasteur fils de fermier
Je suis né en 1874, d'une famille boer très croyante que tu peux voir sur la photo ci-dessous.
Après des études en Europe, je suis pasteur de 1905 à 1915 dans de petites villes. J'y rencontre des gens très touchés par la guerre des boers. Je me met à réfléchir à leur manque d'argent et à leur souffrance.
Mes opinions politiques seront très influencés par cette partie de ma vie :
Car selon moi, "La différence de couleur n'est que la manifestation physique du contraste qui existe entre deux modes de vie inconciliables, entre la barbarie et la civilisation, entre le paganisme et le christianisme..."
Ainsi pour moi, les Noirs sont inférieurs aux Blancs mais la vie très pauvre de certains Afrikaners ne peut selon moi que les faire descendre au niveau des Noirs.
Il faut donc les séparer.
A gauche, frères et sœurs de Malan :
Premier rang : Koos Malan. Deuxième rang : Cinie, Daniel François et Fanie Malan. Troisième rang en arrière-plan : Mimie Malan.
Journaliste et homme politique
En 1915, je deviens rédacteur du journal qui met en avant les idées du parti National. La photo à gauche me représente à cette époque. Puis en 1919, je suis élu au parlement, et de 1924 à 1931 je suis ministre dans tous les gouvernements comme ci-dessous en 1929.
En 1933, je ne suis plus d'accord avec les décisions du gouvernement, je deviens le chef du parti National.
Si tu veux en savoir plus sur ma carrière politique avant 1948, tu peux te rendre sur cette page.
1948-1954 : premier ministre de l'Afrique du Sud
En mai 1948, à 74 ans, je deviens premier ministre de l'Afrique du Sud comme te l'explique cette page internet.
Voici ce que je dis alors : « Aujourd'hui l'Afrique du Sud nous [les Afrikaners] appartient une fois de plus... Que Dieu nous accorde qu'elle soit toujours nôtre. » d’après Tom Hopkinson, Politique apparente et courant souterrain dans L'Afrique du Sud, Collection Life, 1965, p. 131
Je met aussitôt en place l'apartheid que je définis ainsi :
"L'apartheid n'est pas la caricature sous les traits de laquelle on l'a si souvent représenté. Bien au contraire, il signifie pour les non-Européens une large mesure d'indépendance, car il les
habitue à ne compter que sur eux-mêmes et développe leur dignité personnelle. Il leur offre, en même temps, une plus grande possibilité de se développer librement, conformément à leur caractère
et à leurs capacités [...] Pour les deux races, il signifie des relations mutuelles pacifiques et la coopération en vue de leur prospérité commune. Le gouvernement s'efforcera, avec résolution et
détermination, d'aboutir à la réalisation de cet heureux état de choses." d'après "Le Docteur
Malan et l'avènement de l'apartheid", Géopolitique africaine, 2003
En 1953, je suis réélu et forme un nouveau gouvernement Afrikaner. La photo ci-dessus a été prise à ce moment là. Je suis accompagné de deux membres de mon parti.
De 1949 (l'interdiction des mariages mixtes) à 1954 (ou un décret permet le déplacement forcé des noirs de leurs maisons quand trop près des blancs), mes ministres posent les bases de l'apartheid. Et ne connaissant pas la population noire, je ne me rends pas compte de ce que cela veut dire au quotidien pour elle.
Mon héritage
En 1954, fatigué et malade, je me retire de la politique dans ma ferme. Tu peux me voir dans ma basse-cour sur la photo de gauche. J'y meurs en 1959.
J'ai dit dans un livre où je racontai ma vie que j'étais heureux d'avoir réussi à unir le peuple Afrikaner. Mais la seule chose que l'on retient de moi aujourd'hui, c'est les 6 ans où j'étais au pouvoir. Quand j'ai mis en place le système raciste de l'apartheid.
80 ans de vie, résumés pour tous en 6 années de pouvoir.
Il me fait presque de la peine...
Celle là n'était pas facile, n'est-ce pas ?
Pour la suite du jeu, c'est par en-dessous que ça se passe.