Hendrik Verwoed
Un "Afrikaner"...né en Hollande
Considéré comme "le grand architecte de l'apartheid", je ne suis pourtant pas Afrikaner de naissance, mais Néerlandais. Je suis né à Amsterdam en 1901.
Tu peux voir ci-dessous une photo de la maison où je suis né.
Mes parents, qui admirent beaucoup les boers, décident de partir pour l’Afrique du Sud alors que j'ai deux ans.
Je fais de très bonnes études que je termine à l'étranger. Je suis connu à cette époque pour être le premier Sud-Africain à avoir écrit tous mes documents d'étude à l'université, en afrikaans et non en anglais : c'est pour moi la langue de mon pays.
Un livre écrit sur ma vie, ma biographie, donne des informations sur mon caractère :
" Il avait une personnalité dominatrice et ceux qui venaient sous son influence le trouvaient irrésistible. Ses capacités intellectuelles étaient formidables. Extrêmement sûr de lui, il ne doutait jamais du fait qu'il avait raison. [...] Et une fois qu'il avait pris une décision, il était pratiquement impossible de le faire changer d'avis." https://www.sahistory.org.za/archive/hendrik-verwoerd-10-quotes-hendrik-verwoerd-politics-web-20-september-2016. Traduction personnelle.
En rentrant en Afrique Sud, je m’inquiète comme Daniel Malan de la pauvreté de certains Afrikaners. J'essaie de les aider, et en 1937, j’adhère à son parti, le parti National parce qu'il veut combattre cette misère.
Mon engagement politique
Je deviens aussi comme beaucoup de dirigeants de ce parti un membre du Broerderbond. Cette organisation secrète, créée en 1918, veut défendre les intérêts des Afrikaners. Elle réfléchit à la mise en place d'une "séparation des races", telle qu'elle sera mise en place par le Parti National en 1948 comme te l'explique cette page web. (Tu peux voir sur la droite la photo de ses fondateurs).
En 1950, je deviens ministre des Affaires indigènes dans le gouvernement de Daniel Malan.
Puis en 1958, je suis élu premier ministre de l'Afrique du Sud. (Tu trouves à gauche une photo de mon premier gouvernement.) Je le resterais jusqu'à ma mort en 1966.
Le "grand architecte" de l'apartheid
Traduction du panneau : Ville de Durban. Selon la section 37 de la loi sur les plages de Durban, cette aire de baignade est réservée pour le seul usage des membres du groupe de population blanc.
Pendant les 16 ans où je participe au gouvernement je met en place la politique de l'apartheid de façon systématique.
Voilà quelles étaient mes opinions :
“Tout d'abord la question : les bantous et les européens doivent-ils dans le futur se développer comme des communautés mixtes ou comme des communautés séparées autant qu'il est possible ?
Si la réponse est communauté mixte alors la suite doit être bien comprise. Il y aura partout de la compétition et des conflits. Tant que les points de contact seront peu nombreux comme actuellement, les frictions et les conflits seront moins importants et nombreux. Au contraire, plus la mixité se développe , plus violent sera le conflit.
Dans un tel conflit, les européens vont pendant encore longtemps avoir le dessus, et les bantous le dessous [...]. Cela va faire grandir en eux le ressentiment et le désir de revanche."Discours comme ministre des affaires indigènes en 1950.
http://www.sahistory.org.za/archive/hendrik-verwoerd-10-quotes-hendrik-verwoerd-politics-web-20-september-2016
Je m'applique donc à tout faire pour que les deux communautés ne se rencontrent jamais, et que les Blancs soient toujours gagnants :
Avec notamment, en 1952, la mise en place du passeport interne pour tous les Noirs de plus de 16 ans et en 1953, la loi sur l'éducation bantoue qui impose la ségrégation à l'école et un programme spécifique pour les Noirs. Je met en place ce que l'on appelle le "petty apartheid" avec une séparation totale de l'espace public par des panneaux dont tu peux voir un exemple sur la photo de droite ;
et je lance la politique de "grand apartheid" avec les bantoustans.
Je déclare d'ailleurs à ce sujet : « les nations tribales d'Afrique du Sud, vivant au sein du pays, auront toutes des droits politiques égaux au sein de leurs terres natales ».
En 1960, c'est moi qui instaure l'état d'urgence après le massacre de Sharpeville.
Les deux attentats et ma mort
Mes actions politiques m'amènent des ennemis. Le 9 avril 1961, je survis à une tentative d'assassinat. Tu peux voir à droite une photo prise après les coups de feu. Cette vidéo te parle de cette tentative d'assassinat.
Elle est en anglais, en voici la traduction :
Le "Rand Easter Show" de Johannesbourg, où de nombreuses nations étaient présentes, marque les 50 ans de l'Union Sud-Africaine. Le premier ministre, le Docteur Verwoerd est venu l'inaugurer pour sa première apparition publique depuis que l'état d'urgence a été déclaré. Le Docteur Vervoerd a fait le tour de l'exposition et s'est adressé à la foule de 30 000 visiteurs. C'est après son discours qu'a eu lieu l'attentat. Le premier ministre a été blessé au visage par une balle tirée à courte distance. On a connu plus tard le nom de l'assaillant : David Pratt.
La deuxième tentative réussit comme te l'explique le document à droite. Aujourd'hui, la période entre 1950 et 1966, pendant laquelle je participe au gouvernement, est considérée comme l'âge d'or de l'apartheid.
Un homme qui fait presque peur tant il était persuadé que son système était le bon.
Moi, le maître des mystères, je ne suis pas très à l'aise, j'avoue...
Bon, on la continue malgré tout cette partie de devinettes ?
Petit bouton...